Burn-out : bénéfices ?!
Les bénéfices collatéraux du burn-out !
Quel titre, n’est-ce pas ?… Si vous êtes comme moi, probablement que votre sang n’a fait qu’un tour en le lisant et que la première pensée qui vous vient à l’esprit, ne pourra s’inscrire que dans le déni total ! Quoi ? Des bénéfices ? Impossible ! Je suis la victime, moi ! On subit un burn-out, on ne le crée pas ! J’ai vraiment mieux à faire ! Il n’y a aucun bénéfice ici! Aucun ! »
Minute, Papillon !
Alors… respirons d’abord profondément… question de faire descendre la température ! 🙂
Et aussi, petite révision de vocabulaire pour que l’on se comprenne bien.
- Le burn-out implique un épuisement autant physique, émotionnel que mental.
- Un bénéfice collatéral implique d’avoir quelque chose à gagner dans une situation, au-delà du bénéfice escompté. Un avantage masqué.
Pour ma part, au soir d’un mémorable 31 mars, je me suis retrouvée, au milieu d’un burn-out, disons… « tsunamiteux ». Ce jour-là, mon corps m’a lâchée, comme ça, sans faire de bruit. A peine le temps de me remettre de ma surprise ! En un instant, le moindre effort physique me mettait au bord de l’évanouissement et le moindre signe d’agressivité ( regard, mot, image ) déclenchait des chutes humides à faire pâlir Niagara ! Et puis aussi…ce vide immense ! Vide physique, psychique et émotionnel. Bref, tout cela n’était pas très brillant.
Reconnaissable ?
Si vous vous reconnaissez dans cette description, vous vous souviendrez aussi comme l’on se sent malheureux, perdu et transparent. Absolument insensible aux bienfaits, collatéraux ou non, qu’il y a à en être là…! Et heureusement d’ailleurs ! Parce qu’alors, on parlerait de ‘manipulation’ et non de bénéfice ! 🙂
Et voici venu le moment important ! Si vous entendez (écoutez) votre petite voix intérieure qui vous dit « C’est vrai ! Il y a quand même des avantages… »… alors, Bravo !
Car, arriver ici demande beaucoup de cran et d’humilité ! Accepter la recherche de bénéfices, implique aussi une part de responsabilité dans notre état. C’est avouer que l’on n’est peut-être pas entièrement victime de la situation …
Vous avez dit “avantages” ?
Entretemps, j’ai pu moi-même lister quelques-uns des avantages suivants dont vous me direz des nouvelles !
- Certificat maladie : ça y est, c’est officiel : je suis malade !
Avantage collatéral : ENFIN ! Mon appel à l’aide a été entendu ! Soulagement !Le stress diminue déjà. Grâce à cette étiquette, tout le monde comprend vraiment ce que je vis ! - Période de repos : seul moyen de se rétablir – dormir et se reposer Avantage collatéral : officiellement le droit de ne rien faire ! Après toutes ces années, enfin du temps pour moi !
- Epuisement physique : mon corps refuse d’avancer
Avantage collatéral : plus d’obligation de prendre soin de qui que soit d’autre que moi. C’est déjà énorme ! - Epuisement mental: mon cerveau ne sait plus faire d’heures sup Avantage collatéral : ouf ! Cette tornade de mots dans mon grenier intérieur s’est enfin arrêtée !
- Attention du conjoint : lire dans ses yeux : « Je t’aime, tu peux te reposer sur moi ! »
Avantage collatéral : Trop mimi ! Il m’aime vraiment pour moi ( même avachie, les cernes jusqu’aux genoux !) - Attention des enfants : ils me gâtent et font attention à ne pas faire de bruit
Avantage collatéral : ils se prennent enfin en charge et réalisent que je ne suis pas corvéable à merci ! Yes ! - Attention de ma famille proche : « Courage, on est tous là ! On va t’aider à t’en sortir ! »
Avantage collatéral : Et c’est le cas ! Ils appellent tous les jours et m’écoutent. Amour infini. - Attention du reste de la famille et des amis : reconnaissance de la souffrance : « prends bien soin de toi » Avantage collatéral : la pression sociale diminue, tout le monde s’adapte à mes limites et plus l’inverse !
- Prolongation du repos : au travail, ils ont redivisé mes tâches sur 3 personnes, ça veut tout dire !
Avantage collatéral : mon égo se régale ! « Et moi, je faisais tout ça toute seule, hé ! C’est tout dire !» - Visite au thérapeute : soutient indispensable à ma convalescence
Avantage collatéral : le droit de me plaindre sans retenue ( heureusement, ça évolue ! )
Alors, bien sûr, d’autres chemins m’étaient accessibles. Mais je n’ai pas voulu voir, que de lever le pied le week-end, de faire des pauses « respiration » en journée ( à défaut de fumer J ) ou de mettre la tourmente entre parenthèses pendant quelques heures, étaient à portée de mains !
Donc, si vous avez lu cet article jusqu’au bout… grand temps de fermer ce PC, d’enfiler vos chaussures et d’aller prendre l’air quelle que soit la météo !
Et respirez, comme moi, le bonheur immense et tout simple d’être ( encore) … en bonne santé !
A bientôt,
Zana
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