Suis-je une plus value ?

J’échangeais récemment, avec quelqu’un de proche, sur un reportage dans lequel le coach interviewé concluait en disant, entre autre, que la vraie notion de bonheur, totalement universelle, se trouve dans le fait d’être une valeur ajoutée pour son entourage. D’où ma réflexion d’aujourd’hui… Etre une plus value, est-ce le vrai bonheur ?

Et je me suis rendue compte que c’est aussi cette même quête qui nous entraîne vers un (pré) burn-out !

Qui me voit ?

Le besoin effréné de cette reconnaissance de notre valeur est la motivation la plus grande pour en faire toujours plus !

Souvent d’ailleurs, consciemment ou inconsciemment, ce genre de questions nous préoccupe : est-ce que je fais vraiment la différence ? Est-ce que j’en fais assez pour faire la différence ?

Qui va me voir et me confirmer que je fais la différence ?

Alors, d’où nous vient ce besoin ? Et, est-ce vraiment un « besoin » ? Certaines personnes autour de moi ( je ne citerai pas de noms ! ) ont une aptitude naturelle à être convaincues d’être sur la bonne route puisque c’est leur route et que le monde entier peut se promener sur la tête sans que ça leur fasse changer de direction d’un seul iota !! Oui ! Oui ! Je vous assure ! ça existe ! Et je les envie parfois un peu !

Car, si comme moi, vous ne faites pas partie de ce pourcentage de la population, il y a de fortes chances pour que nous soyons classés dans le groupe : « Confiance en soi …site en construction ! » 🙂

Se distinguer

Par ailleurs, quand on y pense, dans la notion d’être une valeur ajoutée,
se cache aussi une notion de performance.

L’idée étant que pour être un « plus », il faut pouvoir apporter quelque chose de différent et d’innovant.

Il faudrait donc aller à la recherche de ce talent si particulier qui nous rend vraiment unique.

Comme si nous participions à un concours du genre « Human got talent ! »

Mais encore…

Vous savez, à la maison, nous entendions souvent : « On va toujours chercher bien loin ce qui se trouve tout près ! »

Alors, regardons-nous un peu le nombril ! Si je pense n’avoir aucun talent particulier, où est ma différence ?Probablement que je vais déjà chercher trop loin ! Et si notre valeur ajoutée était plutôt dans ce que nous créons déjà aujourd’hui ? Et non pas dans ce nous pourrions développer demain ?

Je vous donne un exemple. Pour l’instant, la TV déborde d’émissions culinaires. Alors, imaginons que j’aime cuisiner ( j’ai bien dis, imaginons !! Hi ! Hi ! ). Toutes les semaines, je me fais un plaisir de découvrir de nouvelles recettes, d’essayer de nouvelles épices, de préparer des légumes oubliés. Bref, je crée …et surtout je me fais un bien fou ! Je touille dans mes pots, j’oublie le quotidien, je me nourris physiquement et mentalement et au final, je me régénère de l’intérieur. Et ce, sans avoir besoin de personne !

Alors,bien sûr, si je peux faire goûter mes petits plats autour de moi, j’ai, en plus, la joie du partage. Mais l’important est de savoir, pour soi et uniquement pour soi, se faire profondément plaisir.

En étant en contact avec cette source de joie pétillante au fond de moi et sans avoir eu ce objectif-là devant les yeux un seul instant, me voilà, en une fois, une valeur ajoutée pour mon entourage puisque tout le monde se régale !! Et ce tout naturellement ! Super, non ?

Alors, peut-être que le vrai bonheur, c’est de ne pas se fixer sur le comment être une valeur ajoutée pour l’autre.

Mais d’être une valeur ajoutée pour soi-même, juste en se restant fidèle quel que soit son environnement.

Car c’est là, au fond de soi, dans ce jardin si personnel, que nous (re-)trouverons toujours la force de rebondir.

A bientôt !
Zana