« Je m’accroche ! » Ouille !

Quand la liste des ‘To Do’ s’allonge à chaque frémissement de cils et que les aiguilles de l’horloge se fichent des minutes pour marquer à chaque battement une heure supplémentaire, quand le rire spontané (ce reste de l’enfance), ne remonte…plus dans notre gorge depuis bien longtemps parce que des larmes ravalées font bouchon,  quand on cherche vainement dans notre dictionnaire la signification du mot ‘détente’ mais qu’on connaît par cœur toutes les nuances du mot ‘énervement’ , alors, il est clair qu’un burn-out se pointe à l’horizon !

 

D’après moi, au bord de la noyade, la petite phrase qui, à ce moment précis, donne le coup de grâce, est : « je m’accroche » !

Ces 3 petits mots sont tellement courants qu’on les trouve normaux ! Mais quand on y pense, quel désespoir n’expriment-ils pas ? Quel appel ‘Au secours’ !

Récemment, ils m’ont rappelés comme notre equilibre intérieur peut être fragile!

 

 

Autour de moi

Une personne de mon entourage me faisait part de son quotidien au travail : histoire on ne peut plus classique! Changement de direction – 25 ans de bons et loyaux services – hors de sa zone de confort – obligée de se réinventer. Autant dire : mission impossible !

Donc, bien sûr, elle le vit mal.  Me brossant ce tableau très sombre, toute heureuse d’avoir quelqu’un qui l’écoute, elle termine son récit par cette petite phrase : « j’ai dur mais je m’accroche ! Et puis, la situation est en train de s’arranger ! » Et là, pour le coup, c’est moi qui ai eu la nausée !

Partager mon expérience

J’ai attiré son attention sur la pente glissante où elle se trouvait. Mais en contre-argumentant de façon intensive, elle refermait obstinément la porte à toute alternative! Elle ne décrochait pas de son… « Je m’accroche » ! 🙂

Et pendant ce temps, je reconnaissais tout ! Le choix des mots, cette résistance à la douleur, cet espoir qu’un autre apportera bientôt LA solution, mais surtout le vrai message : « Regardez comme je suis une personne courageuse ! Je donne vraiment le maximum » ! …Et même le bénéfice caché ! La reconnaissance. …Mais à quel prix !

 

Car de l’instant où l’on dit « Je m’accroche »… en fait, on ne peut plus tenir !
Traduction ‘Zana-oogle’  🙂 :  « J’ai déjà tout donné, je n’en peux plus ! ».

Il faut beaucoup de courage pour oser formuler un «  Je n’en peux plus » haut et fort !

Car cela peut paraître abandonner son poste, ne plus être loyal envers son employeur, montrer un manque de flexibilité, avouer son impuissance et ses limites, jeter l’éponge sans avoir tout essayé. Pfff! …vraiment trop dur !

 

Le choix

Et pourtant … de l’instant où l’on peut / veut se dire « je n’en peux plus ! », au moins dans son fort intérieur, le lâcher-prise que l’on fait, permet à d’autres choses de se mettre en place. Notre conscience se reveille et on perçoit la proximité du danger. Ce qui, dans notre course effrénée vers l’avant, est loin d’être le cas !

Et là, s’offre à nous alors le “(re-) Choix” ! Le tout premier pas vers un mieux ! Oui, mais comment ? En rechoisissant d’abord… les mots !

 

Pour mettre la situation à distance, le moment est peut-être venu de jouer ! Surpris ??! Eh bien, oui ! … Je vous propose de jouer avec les mots et d’imprimer une nouvelle petite phrase encourageante ou amusante dans vos cellules !

Le but étant de remplacer au plus vite, votre phrase clé par quelque chose qui vous remonte le moral !

Par exemple, je pense à : “De toute façon, je suis déjà parfait (e), demandez à mes parents ! ” ou encore ” A chaque respiration, je ressens un calme olympien! ” ou à ” Génial ! je suis un maillon constructif  ( les collègues en redemandent ! ) !”, ou à ” Aujourdh’ui, j’atteins facilement mes objectifs ! “, …etc.

 

Donc, si vous aussi, vous vous ‘accrochez’, peut-être serait-il salvateur de reformuler votre mantra personnel et d’en faire la petite phrase qui … SAUVE !  Et vous ouvre à nouveau les portes d’un mieux-être!

 

A très bientôt !
Zana