Le déni…c’est bien naturel !

Si vous pensez qu’un burn-out peut vous arriver comme ça, du jour au lendemain, rassurez-vous !  Ce n’est pas non plus une maladie contagieuse qu’on transmet en éternuant  !

Non, non… baignant dans un beau flou artistique, la bêbête…est beaucoup plus insidieuse ! D’après mes observations personnelles, un vrai bon burn-out bien pesé, met de nombreuses et longues années à se mettre en place. Il se love silencieusement dans notre vie sans que, surtout au début, nous n’ayons  le moindre soupçon !

Ouvrons l’oeil !

Pour s’en sortir, il nous faudra être un bon détective et mener notre enquête en toute intégrité, la passant sous l’énorme loupe d’une parfaite honnêteté vis-à-vis de nous-même !

Ça commence, bien sûr, par de petites choses  ! Une impression diffuse de ne plus être à la hauteur, un sentiment de frustration permanent, une inquiétude générale pour tout et pour rien, l’impression d’être devenu absolument indispensable et d’être la seule personne ressource pour tout le bureau, le sentiment d’échouer dans les missions qui nous sont confiées, une perte de confiance en soi et donc de l’indécision, une démotivation par rapport au travail ou encore une soif de vacances à perpétuité ( oh !! oouuuuiii ! ) …etc.

Heureusement, pour éviter que cette accumulation ne nous mette dans un état ‘Etnatique’ (!), notre corps s’exprime ! Souvent par une fatigue physique et mentale incommensurable ! Mais ce peut être aussi un cynisme de plus en plus virulent pour les uns. Une irritabilité à fleur de peau, des colères incontrôlées ou des crises de larmes pour les autres, des problèmes de mémoire et/ou de concentration ou encore des crises d’allergie pour les troisièmes….

En avant pour la phase 2

Après que notre détective ait rendu son rapport, commence une phase de l’enquête assez difficile. Jusque-là, on était encore dans le constat des faits. Maintenant, on rassemble les pièces à conviction et il devient de plus en plus difficile de nier l’évidence ! Et pourtant, c’est un réflexe tellement naturel ! “Moi en burn-out ? Impossible !”

Quand ça m’est arrivé, je me suis dit… « Bon…si je ferme courageusement les yeux, peut-être que l’évidence disparaîtra ?! » 😉

A cet instant, et malgré une liste incontournable de cartons jaunes , nous avons en général un réflexe  peu mâture :
on se met la tête dans le sable !

Alors, sans compter qu’on s’étouffe, il y a peu de chance pour que  le plumage en haut ait une vue d’ensemble valable !!

Message réflexe : fermer les écoutilles !! Et ce pour une raison toute simple :  le mot “burn-out” fait peur !

Car il rime avec perte de controle… ce qui pourrait être fun si nous ne vivions dans une société programmée au berceau pour des vies bien rangées ! Donc… panique à bord !

 

Mais alors, que faire ?

Deux camps se dessinent alors ! Il y a tout d’abord ceux qui ne l’ont jamais vécu et n’ont aucune idée de ce qui les attend, qui minimisent et donc, … courent droit dans le mur !

Et puis, il y a ceux qui ont eu ‘la chance de cette expérience de vie’ ( joli, la formulation, non ?! ), qui réagissent spontanément en agitant frénétiquement le drapeau rouge devant tous les naifs convaincus d’avoir besoin de cette poussée d’adrénaline pour justement mieux avancer ! Mmmh !..  Théorie douteuse, s’il en est.

 

Moi aussi, j’ai tendance à agiter mon petit carré de tissu rouge dès que je reconnais les signes précurseurs… mais je me suis vite rendue compte que chacun a son chemin à suivre. Et que les conseils non sollicités ne reçoivent jamais d’écho.

Chacun vivra cette « aventure » à sa façon et …c’est OK !

Et peut-être qu’ un burn-out n’arrive pas, tout à fait, par hasard. Peut-être qu’ il s’agit juste d’une des nombreuses leçons de la vie auxquelles nous sommes confrontés. Peut-être même, une des meilleures…

 

 

Finalement..

Il me semble que nous ne sommes pas vraiment obligés d’apprendre nos leçons comme si on grimpait la face nord de L’Everest !! Si nous cherchions à mieux  nous aimer, tout en prenant soin de nous ménager ? Et, peut-être, que de juste contrer notre élan naturel, d’enfin considérer ces avertissements ( sans oublier de respirer ! ), nous aiderait déjà à réagir plus vite et à mieux redessiner nos frontières avant l’ultimatum du non-retour !

Quel beau cadeau à se faire ! Vous ne trouvez pas ?

 

A bientôt !
Zana